[Conférence-débat Éconosphères] La relance : parenthèse keynésienne ou néolibéralisme vert ?
Dans la bouche de la plupart du personnel politique, le terme « relancer » a pris le pas sur celui de « confiner ». Green deal européen, NextGenUE en passant par le plan de relance belge ou Get up Wallonia et le plan de transition en Wallonie, le temps est à la redynamisation de l’économie.
En première approche, ces plans d’investissement « interconnectés » tranchent fortement avec les politiques d’austérité et de rigueur budgétaire qui sont de mise depuis près de 40 ans en Belgique, comme dans la plupart des pays d’Europe de l’Ouest. Le plan belge de 5,9 milliards d’euros a en outre été salué par la Commission européenne pour sa forte dimension environnementale. Certains observateurs y voient le retour de Keynes aux affaires, une rupture écologique nécessaire et une chance unique d’assurer la transition digitale des économies européennes. D’autres se montrent par contre plus réservés devant une relance dont la logique reste celle du partenariat public-privé, le déficit démocratique qui caractérise la conception des plans et les conditionnalités posées par la Commission pour s’ouvrir l’accès aux fonds européens. Enfin, les modalités de financement de ces investissements – qui va payer ? – restent, toujours aujourd’hui, largement hypothétiques.
Pour en discuter, le réseau 𝐄́𝐜𝐨𝐧𝐨𝐬𝐩𝐡𝐞̀𝐫𝐞𝐬, 𝐀𝐭𝐭𝐚𝐜 𝐁𝐫𝐮𝐱𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 et 𝐑𝐞𝐭𝐡𝐢𝐧𝐤𝐢𝐧𝐠 𝐄𝐜𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐜𝐬 𝐔𝐋𝐁 ont eu le plaisir de recevoir 𝐃𝐚𝐦𝐢𝐞𝐧 𝐏𝐢𝐫𝐨𝐧 (Université Catholique de Louvain-la-Neuve), 𝐎𝐥𝐢𝐯𝐢𝐞𝐫 𝐌𝐚𝐥𝐚𝐲 (Université Libre de Bruxelles) et 𝐀𝐥𝐢𝐧𝐞 𝐅𝐚𝐫𝐞𝐬 (autrice des Chroniques d’une ex-banquière et militante) lors d’une conférence-débat animée par Bruno Bauraind ( Co-coordinateur du réseau Econosphères et Secrétaire général du GRESEA )
CONFÉRENCE
DÉBAT