Grande Manifestation de la Santé : combattre le virus du libre-échange – Dimanche 13/9 – Gare Centrale (Bruxelles)

Communiqué d’Attac Bruxelles, du Gresea, d’Intal et d’A Contre Courant à l’occasion de la grande manifestation de la Santé de ce dimanche 13 septembre à 13h00


Notre santé menacée

PAR LE VIRUS DU LIBRE-ÉCHANGE

L’Union Européenne est championne mondiale du libre-échange. Ces dernières années, elle a signé des accords de commerce et d’investissement avec une grande quantité de pays ; on se souvient du CETA avec le Canada, moins du JEFTA avec le Japon. Actuellement, l’Union est engagée dans des négociations d’accords commerciaux avec 8 pays.

Aujourd’hui l’Union s’apprête à mettre en œuvre un accord de libre-échange avec le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay). Ensemble, stoppons-le !

Le commerce contre la santé

Le droit à la santé, inscrit dans la plupart des Constitutions nationales et dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme, est un droit inaliénable, c’est-à-dire qu’il est d’intérêt supérieur à toute considération économique.

Les accords de libre-échange renversent cette logique ; les systèmes de soins de santé y sont considérés comme des services économiques soumis à la concurrence d’entreprises dont l’objectif premier est de faire du profit.

Médicaments et propriété intellectuelle

Les accords de libre-échange protègent fortement les intérêts des multinationales en particulier pharmaceutiques, en renforçant la propriété intellectuelle et rallongeant leurs brevets, retardant par conséquent l’arrivée de génériques sur le marché. Cela augmente la facture des médicaments pour les populations et la sécurité sociale, au grand bénéfice de la Big Pharma.

Mesures sanitaires et phytosanitaires

Se protéger des contaminants comme les conservateurs ou les pesticides, ainsi que des maladies humaines et animales est un droit. Ce droit est pourtant menacé lorsque l’une ou l’autre des parties de l’accord prévoit des protections moindres.

Il est possible qu’une entreprise dénonce des mesures sanitaires ou phytosanitaires comme un obstacle réglementaire au commerce, leur donnant la possibilité d’affaiblir ainsi des législations plus protectrices.

[Dans l’accord UE-Mercosur, le contrôle de l’application des règles sanitaires et phytosanitaires incombe aux pays exportateurs. Or, les pays du Mercosur comme le Brésil disposent de réglementations en la matière nettement moins avancées que l’UE]

Déterminants sociaux de la santé 

Les accords commerciaux augmentent l’intensité du commerce entre les parties, augmentant de facto les émissions de gaz à effet de serre liées au trafic de marchandises.

Ils favorisent l’allongement des chaines de production à l’encontre de la nécessité de relocalisation de la production. Les accords de libre-échange favorisent l’extraction de ressources, polluants de nombreux sites ou accentuant la déforestation.

Tout cela a d’importantes conséquences sur la santé des populations locales, mais aussi sur la santé de la Planète.

[On estime que l’accord UE-Mercosur générera près de 9 millions de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre supplémentaires par an.]

Les accords commerciaux mettent sous pression les salaires dans les secteurs les plus exposés à cette compétition. D’un côté, les pays à bas salaires, mais souvent à compétitivité plus faible, doivent encore compresser les salaires pour améliorer cette dernière. De l’autre côté, dans les pays à hauts salaires, cette mise en concurrence fait également pression à la baisse sur les revenus des travailleurs.euses. Tout le monde y perd ! Et une baisse de revenu signifie directement une détérioration de l’état de santé…

[Empiriquement, plusieurs accords montrent que les accords tendent à faire baisser les salaires pour la plus grande partie de la population, et l’augmentent pour les 10% les plus riches, comme l’accord entre l’UE et la Colombie]

Libre-échange ou collaborations internationales ?

Stopper le libre-échange ne veut pas dire se fermer au monde extérieur. Les pays ont besoin de collaborer, notamment dans le domaine de la santé comme l’a montré la pandémie.

 Des collaborations scientifiques ou productives sont nécessaires et doivent se développer, mais loin de la guerre de tous contre tous qu’imposent les logiques de libre-échange.

Changeons de cap ! Protégeons ensemble notre santé individuelle et collective !

LE 13 DANS LA RUE, DEMAIN ON CONTINUE !

Page de la campagne « Libre-échange : un modèle à déconstruire » : http://bxl2.attac.be/libre-echange-un-modele-a-deconstruire/

infos : admin@attac.be